La question des terres au cœur de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement
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1 mars 2024
Nairobi, le 1er mars 2024 - La sixième session de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement (UNEA 6), qui s'est conclue aujourd'hui à Nairobi, a mis l’accent sur la contribution des terres saines à la résolution des problèmes mondiaux liés au changement climatique, à la perte de biodiversité, et au développement durable.
Cette réunion d'une semaine a été marquée par l'adoption de la première résolution de l'UNEA sur la dégradation des terres, ainsi que par l'annonce du logo et du slogan de la 16ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD COP16). Cette conférence se tiendra à Riyad, en Arabie Saoudite, du 2 au 13 décembre 2024.
S'exprimant lors de l'événement de haut niveau sur la lutte contre la dégradation des terres pour le climat et la biodiversité, la présidente de l'UNEA 6 et ministre de la Transition énergétique et du Développement durable du Royaume du Maroc, Leila Benali, a noté : « La terre est le seul dénominateur commun entre les trois conventions de Rio, et c'est seulement par la restauration des terres que nous pourrons atteindre leurs objectifs. Nous devons nous appuyer sur ce qui nous unit plutôt que sur ce qui nous divise et commencer par des solutions efficaces et crédibles concernant la santé des terres et des sols ».
En annonçant le slogan de la COP16, « Nos terres. Notre avenir », Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la CNULCD, a déclaré : « La COP16 sera un moment décisif pour les terres, comparable à l'accord de Paris pour la CNULCD. Il est crucial d'assurer une convergence et une synergie entre les trois COP – biodiversité, changements climatiques et désertification – qui ont toutes lieu cette année. »
Pour la première fois, l'UNEA a adopté une résolution appelant à renforcer les efforts internationaux pour lutter contre la désertification et la dégradation des terres, restaurer les terres dégradées, promouvoir la conservation et la gestion durable des terres, contribuer à la neutralité en matière de dégradation des terres et améliorer la résilience face à la sécheresse. Ces questions seront au cœur de la COP16 de la CNULCD.
Au nom de la présidence de la COP16, Osama Ibrahim Faqeeha, vice-ministre de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture de l'Arabie saoudite, a déclaré : "les terres ne sont pas seulement importantes pour la vie humaine, elles sont aussi essentielles pour la biodiversité et le maintien de l'équilibre délicat de notre environnement. Nous devons reconnaître l'importance des terres et des autres éléments naturels de notre planète, car 24 % des émissions de gaz à effet de serre sont associées à divers schémas d'utilisation des sols".
Dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, le gouvernement saoudien a pour objectif de planter 10 milliards d'arbres et de protéger 30 % des terres du royaume.
Autres citations :
Aziz Abdukhakimov, ministre de l'Écologie, de la Protection de l'Environnement et des Changements Climatiques de la République d'Ouzbékistan, qui a accueilli la réunion pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la CNULCD en novembre dernier, a déclaré : "Chaque minute, l'Ouzbékistan perd neuf mètres carrés de terres fertiles, ce qui constitue un problème majeur pour tout pays confronté à la dégradation des terres. Il est important de réunir la volonté politique, la science et les financements pour relever les défis du changement climatique, de la dégradation des terres et de la perte de biodiversité".
Maria Helena Semedo, directrice générale adjointe de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a déclaré : "Les terres sont à l’origine de l'alimentation, et sans elles, nous ne pouvons ni produire de la nourriture ni nourrir la planète. Nous avons besoin d'une approche holistique, évitant la fragmentation, et d'investir dans des transformations durables de nos systèmes agroalimentaires pour assurer la sécurité alimentaire et faire face au changement climatique et à la perte de biodiversité".
Hindou Oumarou Ibrahim, présidente de l'Association des Femmes et des Peuples Autochtones du Tchad (AFPAT), a déclaré : "Les peuples autochtones, qui représentent 5 % de la population mondiale, protègent 80 % de la biodiversité de la planète. Ils sont les gardiens des écosystèmes et les maîtres de la restauration des terres grâce à leurs connaissances traditionnelles. L'accès direct aux financements, la coordination des politiques et la prise de décision inclusive sont essentiels pour l'autonomisation des communautés et la mise en œuvre réussie de projets de restauration des terres."
Patricia Kombo, Héroïne pour les terres de la CNULCD, du Kenya, qui a modéré l'événement de haut niveau à l'UNEA 6, a conclu en ces termes : "La dégradation des terres est un défi mondial qui nécessite une action concertée à tous les niveaux. Ce n'est qu'en travaillant ensemble que nous pourrons restaurer nos écosystèmes terrestres, assurer la sécurité alimentaire et atténuer les effets du changement climatique".
Pour plus d'informations :
Bureau de presse de la CNULCD, press [at] unccd.int (press[at]unccd[dot]int), +49 228 815 2820, https://www.unccd.int/, @unccd
Enregistrement et photos :
https://www.youtube.com/watch?v=S_oSZoVZJF8
https://drive.google.com/drive/u/1/folders/1QhHqfX_pOFWBuot0ET5hGTogyrWDsq6Q
Pour plus d'informations sur l'UNEA 6 et la COP16 de l'UNCCD, visitez : https://www.unep.org/environmentassembly/unea6 et https://www.unccd.int/cop16
A propos de la CNULCD
La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) est la vision et la voix mondiales pour les terres. Nous unissons les gouvernements, les scientifiques, les décideurs, le secteur privé et les communautés autour d'une vision commune et d'une action mondiale pour restaurer et gérer les terres du monde pour la sauvegarde de l'humanité et de la planète. Bien plus qu'un traité international signé par 197 parties, la Convention sur la lutte contre la désertification est un engagement multilatéral visant à atténuer les effets actuels de la dégradation des terres et à faire évoluer la gestion des terres de demain afin de fournir de la nourriture, de l'eau, des logements et des opportunités économiques à tous les peuples de manière équitable et inclusive.
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