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Aridité : une crise existentielle pour la vie sur TerreCinq milliards de personnes pourraient être touchées d'ici 2100Riyad, Arabie Saoudite – Malgré l'intensification des catastrophes liées à l'eau telles que les inondations et les tempêtes dans certaines régions du monde, plus des trois quarts des terres de la Terre sont devenues plus sèches de façon permanente au cours des dernières décennies, ont averti aujourd'hui les scientifiques de l'ONU dans une nouvelle analyse alarmante.Environ 77,6 % des terres de la Terre ont connu des conditions plus sèches pendant les trois décennies précédant 2020, par rapport à la période des 30 années précédentes, selon le rapport phare de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD).Au cours de la même période, les terres arides se sont étendues sur environ 4,3 millions de km², une superficie presque un tiers plus grande que l'Inde, le septième plus grand pays du monde. Ces terres arides couvrent désormais 40,6 % de toutes les terres de la Terre (hors Antarctique).Ces dernières décennies, environ 7,6 % des terres mondiales – une superficie plus grande que le Canada – ont franchi les seuils de l'aridité (c'est-à -dire des terres non arides devenues arides, ou des classes de terres arides moins sèches devenues plus sèches).La recherche avertit que si le monde ne parvient pas à limiter les émissions de gaz à effet de serre, une autre part de 3 % des zones humides mondiales deviendra des terres arides d'ici la fin du siècle.En cas de scénarios à fortes émissions de gaz à effet de serre, l'expansion des terres arides est prévue aux États-Unis, au Mexique, au Venezuela, au Brésil, en Argentine, dans toute la région méditerranéenne, sur la côte de la mer Noire, en Afrique australe et en Australie du Sud.Le rapport, intitulé La menace mondiale des terres en dessiccation : tendances régionales et mondiales de l'aridité et projections futures, a été lancé lors de la 16e conférence des Parties de l'UNCCD à Riyad, en Arabie Saoudite (COP16), la plus grande conférence des Nations Unies sur la terre à ce jour, et la première COP de l'UNCCD tenue au Moyen-Orient, une région profondément touchée par les impacts de l'aridité."Cette analyse dissipe enfin une incertitude qui planait depuis longtemps sur les tendances mondiales de dessiccation", déclare Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de l'UNCCD. "Pour la première fois, la crise de l'aridité a été documentée avec une clarté scientifique, révélant une menace existentielle qui affecte des milliards de personnes à travers le monde.""Contrairement aux sécheresses – des périodes temporaires de faible précipitation – l'aridité représente une transformation permanente et implacable", ajoute-t-il. "Les sécheresses prennent fin. Lorsque le climat d'une région devient plus sec, la capacité de revenir à l'état précédent est perdue. Les climats plus secs qui affectent maintenant de vastes terres à travers le monde ne reviendront pas à ce qu'ils étaient, et ce changement redéfinit la vie sur Terre."Le rapport de l’Interface Science-Politique de l’UNCCD (SPI) — l’organisme des Nations Unies chargé d’évaluer la science de la dégradation des terres et de la sécheresse — désigne le changement climatique causé par l'homme comme le principal moteur de cette transformation. Les émissions de gaz à effet de serre provenant de la production d’électricité, des transports, de l’industrie et des changements d’utilisation des terres réchauffent la planète et affectent les précipitations, l’évaporation et la végétation, créant des conditions propices à l’augmentation de l’aridité.Les données de l’indice d’aridité mondial (AI) suivent ces conditions et révèlent des changements répandus au cours des décennies.Points chauds de l’aridificationLes zones particulièrement touchées par cette tendance à la dessiccation comprennent presque toute l’Europe (95,9 % de ses terres), certaines parties de l’ouest des États-Unis, du Brésil, de l’Asie (notamment l’Asie de l’Est) et de l’Afrique centrale.Parties de l’ouest des États-Unis et du Brésil : Tendance marquée à la dessiccation, avec des pénuries d’eau et des incendies de forêt devenant des menaces permanentes.Méditerranée et Sud de l’Europe : Autrefois considérées comme des greniers agricoles, ces régions font face à un avenir sombre à mesure que les conditions semi-arides s’étendent.Afrique centrale et certaines parties de l’Asie : Des zones biologiquement très diverses subissent la dégradation des écosystèmes et la désertification, mettant en danger d’innombrables espèces.En revanche, moins d’un quart des terres de la planète (22,4 %) ont connu des conditions plus humides, avec des zones dans le centre des États-Unis, la côte atlantique de l’Angola et certaines parties de l’Asie du Sud-Est montrant quelques gains en termes d'humidité.Cependant, la tendance générale est claire : les terres arides se développent, forçant les écosystèmes et les sociétés à souffrir des impacts menaçant la vie de l’aridité.Le rapport désigne le Soudan du Sud et la Tanzanie comme les pays ayant la plus grande part de leurs terres qui se transforment en terres arides, et la Chine comme le pays connaissant la plus grande superficie totale passant de terres non arides à terres arides.Pour les 2,3 milliards de personnes – soit plus de 25 % de la population mondiale – vivant dans les terres arides en expansion, cette nouvelle norme nécessite des solutions durables et adaptatives. La dégradation des terres liée à l’aridité, connue sous le nom de désertification, représente une menace grave pour le bien-être humain et la stabilité écologique.Et à mesure que la planète continue de se réchauffer, les projections du rapport, dans le pire des scénarios, suggèrent que jusqu'à 5 milliards de personnes pourraient vivre dans des terres arides d’ici la fin du siècle, confrontées à des sols appauvris, à une diminution des ressources en eau et à l’effondrement des écosystèmes autrefois prospères.La migration forcée est l’une des conséquences les plus visibles de l’aridité. À mesure que les terres deviennent inhabitées, les familles et les communautés entières, confrontées à la pénurie d’eau et à l’effondrement de l’agriculture, n’ont souvent d’autre choix que d’abandonner leurs foyers, ce qui entraîne des défis sociaux et politiques à l’échelle mondiale. Du Moyen-Orient à l’Afrique et à l’Asie du Sud, des millions de personnes sont déjà en mouvement – une tendance qui devrait s’intensifier dans les décennies à venir.L'impact dévastateur de l'ariditéLes effets de l'augmentation de l'aridité sont en cascade et multiples, affectant presque tous les aspects de la vie et de la société, selon le rapport.Il avertit qu’un cinquième de toutes les terres pourrait connaître des transformations écologiques brutales dues à l’augmentation de l’aridité d’ici la fin du siècle, entraînant des changements dramatiques (tels que des forêts devenant des prairies et d’autres changements) et conduisant à des extinctions parmi de nombreuses espèces végétales, animales et autres formes de vie.L’aridité est considérée comme le principal facteur de dégradation des systèmes agricoles dans le monde, affectant 40 % des terres arables de la Terre.L’augmentation de l’aridité serait responsable d’une baisse de 12 % du produit intérieur brut (PIB) enregistrée dans les pays africains entre 1990 et 2015.Plus des deux tiers des terres de la planète (à l'exclusion du Groenland et de l'Antarctique) devraient stocker moins d’eau d’ici la fin du siècle si les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, même de manière modérée.L’aridité est considérée comme l’une des cinq principales causes de dégradation des terres dans le monde (avec l’érosion des sols, la salinisation, la perte de carbone organique et la dégradation de la végétation).L’augmentation de l’aridité au Moyen-Orient est liée à la fréquence et à l’intensité croissantes des tempêtes de sable et de poussière dans la région.L'augmentation de l'aridité devrait jouer un rôle dans les incendies de forêt plus importants et plus intenses dans un avenir climatique modifié, notamment en raison de son impact sur la mortalité des arbres dans les forêts semi-arides et de la disponibilité croissante de biomasse sèche pour la combustion.Les impacts de l’augmentation de l’aridité sur la pauvreté, la pénurie d’eau, la dégradation des terres et la production alimentaire insuffisante sont liés à des taux croissants de maladies et de décès dans le monde, en particulier parmi les enfants et les femmes.L’augmentation de l’aridité et des sécheresses joue un rôle clé dans l’augmentation des migrations humaines dans le monde, en particulier dans les zones hyper-arides et arides du sud de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et du sud de l’Asie.Le rapport marque un tournantPendant des années, documenter l’augmentation de l’aridité a été un défi, indique le rapport. Sa nature à long terme et l’interaction complexe de facteurs tels que les précipitations, l’évaporation et la transpiration des plantes ont rendu l’analyse difficile. Les premières études ont produit des résultats contradictoires, souvent brouillés par la prudence scientifique.Le nouveau rapport marque un tournant en utilisant des modèles climatiques avancés et des méthodologies standardisées pour offrir une évaluation définitive des tendances de dessèchement mondiales, confirmant l'irréversibilité de l'augmentation de l'aridité, tout en fournissant des informations essentielles sur ses moteurs sous-jacents et ses trajectoires futures possibles.RecommandationsLe rapport propose une feuille de route complète pour lutter contre l’aridité, en mettant l’accent sur la fois sur l’atténuation et l’adaptation. Parmi ses recommandations :Renforcer la surveillance de l’ariditéIntégrer les indicateurs d’aridité dans les systèmes existants de surveillance de la sécheresse. Cette approche permettrait de détecter tôt les changements et d’orienter les interventions avant que les conditions ne se détériorent. Des plateformes comme le nouvel Aridity Visual Information Tool fournissent aux décideurs et aux chercheurs des données précieuses, permettant des alertes précoces et des interventions en temps utile. Des évaluations standardisées peuvent renforcer la coopération mondiale et informer les stratégies locales d’adaptation.Améliorer les pratiques d’utilisation des terresInciter à des systèmes d’utilisation des terres durables peut atténuer les impacts de l’augmentation de l’aridité, en particulier dans les régions vulnérables. Des approches innovantes, holistiques et durables de la gestion des terres sont l’objet d’un autre rapport de l’UNCCD SPI, intitulé Sustainable Land Use Systems: The path to collectively achieving Land Degradation Neutrality, disponible à l’adresse /resources/reports/sustainable-land-use-systems-path-forward-collectively-achieve-land-degradation. Il examine la façon dont l’utilisation des terres à un endroit peut affecter d’autres régions, fait de la résilience au changement climatique ou aux autres chocs une priorité, et encourage la participation et l’adhésion des communautés autochtones et locales ainsi que de tous les niveaux de gouvernement. Des projets comme le Great Green Wall — une initiative de restauration des terres à travers l’Afrique — démontrent le potentiel des efforts holistiques à grande échelle pour lutter contre l’aridité, restaurer les écosystèmes, tout en créant des emplois et en stabilisant les économies.Investir dans l'efficacité de l'eauDes technologies telles que la collecte des eaux de pluie, l'irrigation goutte-à -goutte et le recyclage des eaux usées offrent des solutions pratiques pour gérer les ressources en eau rares dans les régions sèches.Renforcer la résilience des communautés vulnérablesLes connaissances locales, le renforcement des capacités, la justice sociale et une pensée holistique sont essentielles à la résilience. Les systèmes d’utilisation durable des terres encouragent les décideurs à appliquer une gouvernance responsable, à protéger les droits humains (y compris l'accès sécurisé à la terre) et à garantir la responsabilité et la transparence. Les programmes de renforcement des capacités, le soutien financier, les programmes éducatifs, les services d'information climatique et les initiatives communautaires permettent aux personnes les plus touchées par l'aridité de s'adapter aux conditions changeantes. Les agriculteurs qui adoptent des cultures résistantes à la sécheresse ou les pasteurs qui choisissent des animaux plus tolérants à l'aridité sont des exemples d'adaptation progressive.Développer des cadres internationaux et la coopérationLe cadre de la Neutralité de la Dégradation des Terres (LND) de l'UNCCD fournit un modèle pour aligner les politiques nationales avec les objectifs internationaux, garantissant une réponse unifiée à la crise. Les Plans Nationaux d'Adaptation doivent inclure l’aridité aux côtés de la planification des sécheresses pour créer des stratégies cohérentes qui abordent les défis liés à la gestion de l’eau et des terres. La collaboration intersectorielle au niveau mondial, facilitée par des cadres comme l'UNCCD, est essentielle pour mettre à l’échelle les solutions.Commentaires« Depuis des décennies, les scientifiques du monde entier signalent que nos émissions croissantes de gaz à effet de serre sont responsables du réchauffement climatique. Aujourd’hui, pour la première fois, un organe scientifique de l’ONU avertit que la combustion des combustibles fossiles cause également un dessèchement permanent dans une grande partie du monde, avec des impacts potentiellement catastrophiques sur l’accès à l’eau, ce qui pourrait rapprocher encore plus les populations et la nature des points de basculement désastreux. À mesure que de vastes étendues de terres deviennent plus arides, les conséquences de l'inaction deviennent de plus en plus graves et l'adaptation n'est plus une option — elle est impérative. »Ibrahim Thiaw, Secrétaire Exécutif de l'UNCCD« Sans efforts concertés, des milliards de personnes risquent un avenir marqué par la faim, le déplacement et le déclin économique. Pourtant, en adoptant des solutions innovantes et en favorisant la solidarité mondiale, l’humanité peut relever ce défi. La question n'est pas de savoir si nous avons les outils pour répondre — il s'agit de savoir si nous avons la volonté d'agir. »Nichole Barger, Présidente, Science-Policy Interface de l'UNCCD« La clarté du rapport est un signal d'alarme pour les décideurs : lutter contre l’aridité nécessite plus que de la science — cela demande une diversité de perspectives et de systèmes de connaissances. En combinant les connaissances autochtones et locales avec des données de pointe, nous pouvons élaborer des stratégies plus solides et plus intelligentes pour ralentir l’avancée de l’aridité, atténuer ses impacts et prospérer dans un monde en dessiccation. »Sergio Vicente-Serrano, co-auteur du rapport et expert en aridité à l’Institut d’Écologie des Pyrénées, Espagne« Ce rapport souligne le besoin urgent de traiter l’aridité comme un défi mondial majeur de notre époque. En unissant diverses expertises et en exploitant les technologies de rupture, nous ne nous contentons pas de mesurer le changement — nous traçons une feuille de route pour la résilience. Lutter contre l’aridité exige une vision collaborative qui intègre l'innovation, les solutions adaptatives et un engagement à garantir un avenir durable pour tous. »Narcisa Pricope, co-auteur, professeure de géosciences et vice-présidente associée à la recherche à l’Université de l’État du Mississippi, États-Unis.Le rapport établit des projections clés :77,6 % : Proportion des terres de la Terre ayant connu des climats plus secs de 1990 à 2020 par rapport aux 30 années précédentes.40,6 % : Proportion de la masse terrestre mondiale (hors Antarctique) classée comme terres sèches, contre 37,5 % au cours des 30 dernières années.4,3 millions de km² : Terres humides transformées en terres sèches au cours des trois dernières décennies, une surface un tiers plus grande que l’Inde.40 % : Proportion des terres arables mondiales affectées par l’aridité — le principal facteur de dégradation agricole.30,9 % : Proportion de la population mondiale vivant dans les terres sèches en 2020, contre 22,5 % en 1990.2,3 milliards : Nombre de personnes vivant dans les terres sèches en 2020, soit un doublement par rapport à 1990, et une projection de doublement supplémentaire d’ici 2100 dans un scénario climatique pessimiste.1,35 milliard : Habitants des terres sèches en Asie — plus de la moitié du total mondial.620 millions : Habitants des terres sèches en Afrique — près de la moitié de la population du continent.9,1 % : Proportion des terres de la Terre classées comme hyperarides, y compris les déserts d’Atacama (Chili), du Sahara (Afrique), du Namib (Afrique) et du Gobi (Chine/Mongolie).23 % : Augmentation des terres mondiales à risque de désertification "modéré" à "très élevé" d’ici 2100 dans le scénario des émissions les plus élevées+8 % à risque "très élevé".+5 % à risque "élevé".+10 % à risque "modéré".Dégradation environnementale5 : Principaux facteurs de dégradation des terres : aridité croissante, érosion des sols, salinisation, perte de carbone organique et dégradation de la végétation.20 % : Proportion des terres mondiales à risque de transformations écologiques abruptes d'ici 2100 en raison de l'aridité croissante.55 % : Espèces (mammifères, reptiles, poissons, amphibiens et oiseaux) à risque de perte d'habitat due à l'aridité. Points chauds : (Régions arides) : Afrique de l'Ouest, Australie occidentale, Péninsule ibérique ; (Régions humides) : Sud du Mexique, forêt amazonienne du nord.Économie12 % : Baisse du PIB de l'Afrique attribuée à l'aridité, de 1990 à 2015.16 % / 6,7 % : Perte de PIB projetée en Afrique / Asie d'ici 2079 dans un scénario d'émissions modérées.20 millions de tonnes de maïs, 21 millions de tonnes de blé, 19 millions de tonnes de riz : Pertes attendues des rendements mondiaux des cultures d'ici 2040 dues à l'expansion de l'aridité.50 % : Baisse projetée des rendements de maïs au Kenya d'ici 2050 dans un scénario d'émissions élevées.Eau90 % : Précipitations dans les terres sèches qui s'évaporent dans l'atmosphère, ne laissant que 10 %pour la croissance des plantes.67 % : Terres mondiales devant stocker moins d'eau d'ici 2100, même sous un scénario d'émissions modérées.75 % : Baisse de la disponibilité de l'eau au Moyen-Orient et en Afrique du Nord depuis les années 1950.40 % : Baisse prévue des écoulements andins d'ici 2100 dans un scénario d'émissions élevées, menaçant les approvisionnements en eau en Amérique du Sud.Santé55 % : Augmentation de la malnutrition sévère des enfants en Afrique subsaharienne sous un scénario d'émissions moyennes en raison des effets combinés de l'aridité et du réchauffement climatique.Jusqu'à 12,5 % : Estimation de l'augmentation des risques de mortalité lors des tempêtes de sable et de poussière en Chine, 2013-2018.57 % / 38 % : Augmentations respectives des niveaux de poussière fine et grossière dans l'atmosphère dans le sud-ouest des États-Unis d'ici 2100 sous les scénarios climatiques les plus pessimistes.220 % : Augmentation prévue des décès prématurés dus à la poussière atmosphérique dans le sud-ouest des États-Unis d'ici 2100 sous un scénario à fortes émissions.160 % : Augmentation attendue des hospitalisations liées à la poussière atmosphérique dans cette même région.Feux de forêt et forêts74 % : Augmentation prévue des zones brûlées par les incendies de forêt en Californie d'ici 2100 sous un scénario à fortes émissions.40 : Nombre de jours supplémentaires à haut risque d'incendie en Grèce d'ici 2100 par rapport aux niveaux de la fin du 20e siècle.Notes pour les rédacteurs :Aridité vs sécheresse Les régions hautement arides sont des endroits où une condition climatique persistante et à long terme manque d'humidité disponible pour soutenir la plupart des formes de vie, et où la demande évaporative atmosphérique dépasse considérablement les précipitations. La sécheresse, quant à elle, est une période anormale et de courte durée de pénurie d'eau affectant les écosystèmes et les populations, souvent attribuée à des faibles précipitations, des températures élevées, une faible humidité de l'air et/ou des anomalies dans les vents. Bien que la sécheresse fasse partie de la variabilité naturelle du climat et puisse survenir dans presque tous les régimes climatiques, l'aridité est une condition stable pour laquelle les changements se produisent sur des échelles de temps extrêmement longues sous un forçage significatif.

The Earth Negotiations Bulletin (ENB) is providing comprehensive daily multimedia coverage of COP 16, including detailed reports, photographs and analyses of events and proceedings. The ENB is a balanced, timely and independent reporting service, covering the UN environmental and development negotiations. If is the flagship publication of the International Institute for Sustainable Development (IISD), a non-profit organization based in Canada. Many UN delegates, ministers and other governmental officials, NGOs, the business community, the academia, the. Media and UN staff who track environment and sustainable development issues consider the ENB coverage to be essential reading, respecting its impartial and comprehensive coverage.All ENB photos are free to use with attribution.Â

Dear representatives of the UNCCD accredited civil society organizations (CSOs),Through decision 5/COP16, Parties requested the UNCCD Executive Secretary “to facilitate the renewal of the membership of the Civil Society Organization Panel until the next Conference of the Parties starting immediately after sixteenth session of the Conference of the Parties, in accordance with previous decisions.”Following that request, the secretariat would like to share with you the call for nominations (see the right-hand menu) and the information related to the elections. Organizations willing to nominate representatives to serve as panel members will need to submit the documents stated in section 1 paragraph d) of the attached document. The deadline for the submission of the candidates is 18 February 2025. After that, and once the candidates have been reviewed and accepted the election process will be open from 21 February to 7 March 2025. Please share this information among your networks and come up with the best member to represent you for the next two years. Only organizations accredited to the Conference of the Parties to the UNCCD can nominate candidates

For centuries, rangelands and pastoralist communities have been the backbone of cultures, economies and ecosystems around the world. Covering more than half of the Earth's land surface, these vast landscapes support two billion people and contribute significantly to global food security and climate resilience. Yet they have remained largely invisible in international policy discussions, slowly degrading under the pressures of climate change, unsustainable land use and economic expansion.  At UNCCD COP16 in Riyadh, nations took a decisive step by adopting a decision on rangelands and pastoralists, marking an unprecedented commitment to protect these critical ecosystems and the people who depend on them. This commitment represents a fundamental shift, placing rangelands alongside forests and wetlands in global conservation efforts and ensuring that their role in climate resilience, biodiversity conservation and food security is fully recognized.  Why rangelands are more important than ever Rangelands and grasslands provide one-sixth of the world's food supply and store nearly one-third of the planet's carbon stocks in their deep-rooted soils. They are vital to smallholder herders, farmers and indigenous communities, yet more than 50 per cent of these ecosystems are now degraded.  As Ibrahim Thiaw, Executive Secretary of the United Nations Convention to Combat Desertification (UNCCD), warns, their decline is often overlooked: "When a forest is destroyed, the loss is visible and causes immediate concern. But rangeland degradation is silent, often unnoticed and undervalued." He emphasizes the urgent need for global action to protect these landscapes before it is too late.  Beyond their economic significance, healthy rangelands stabilize soil, prevent erosion, regulate water cycles, enhance biodiversity, and store carbon – essential functions in the fight against climate change. Yet, despite their immense ecological value, these landscapes have historically received far less attention and funding than forests and wetlands. Recognizing this oversight, the United Nations General Assembly has declared 2026 as the International Year of Rangelands and Pastoralists (IYRP), a global initiative designed to highlight the indispensable contributions of rangelands and pastoralist communities to our planet’s health and economies. A landmark decision at COP16 For the first time, UNCCD Parties adopted a decision to promote the sustainable management, restoration and conservation of rangelands – vast ecosystems used for grazing – ahead of COP17, which will be hosted by Mongolia in 2026.  Countries have pledged to improve pastoralists' land rights by aligning with international guidelines, strengthening legal protections and ensuring access to rangelands. The decision also emphasizes the value of Indigenous and local knowledge in sustainable land management, recognizing the role of traditional pastoral practices in conserving these ecosystems for future generations. Commitments were made to mobilize public-private partnerships, establish biodiversity credits and develop innovative financing models to ensure long-term investment.  This pivotal shift ends decades of neglect and places rangelands at the centre of global sustainability efforts. It aligns with the Kunming-Montreal Global Biodiversity Framework and the UN Decade of Ecosystem Restoration and strengthens their integration into national biodiversity and climate strategies and action plans. With Mongolia set to host UNCCD COP17 in 2026, the global community has a unique opportunity to cement rangelands as a key focus of environmental policy. Plans are already underway to develop a UNCCD Flagship Initiative on Rangelands, which will foster international cooperation, secure large-scale funding for restoration, and facilitate knowledge sharing between scientists and pastoral communities.   However, systemic challenges remain. Conflicting land use policies, economic pressures and a lack of formal recognition of pastoralists' rights continue to threaten rangeland sustainability. Many pastoralist communities face displacement due to land conversion, mining and large-scale agricultural projects that prioritize short-term economic gains over long-term ecosystem health. Addressing these issues requires an integrated approach that combines scientific research, policy reform and traditional land management.   Translating commitments into action   “The commitments at UNCCD COP16 mark a turning point, but success depends on sustained collaboration. Governments must work closely with pastoralists and livestock value chain agents, conservation groups and financial institutions, to scale up investment through sustainable financing and innovative tools.” said Enrique Michaud co-chair of the IYRP Global Alliance. "Securing pastoralists' land rights is crucial to prevent displacement and conflict, to ensure access to their traditional rangelands and to fortify the ecosystem services they provide." Sustainable rangeland and land-use planning must balance conservation efforts with the economic realities of pastoral livelihoods, promoting land management strategies that maintain ecosystem health while supporting local economies. Rangeland conservation must also be fully integrated into national and global climate adaptation strategies to ensure that these landscapes contribute to long-term resilience to climate change and desertification.  Ensuring rangeland sustainability is not just an environmental imperative – it is a necessity for climate security, food sovereignty and cultural preservation. As UNCCD Parties and partners prepare for COP17, the momentum generated at COP16 must be translated into real action.  About UNCCD The United Nations Convention to Combat Desertification (UNCCD) is an international agreement on good land stewardship. It helps people, communities and countries create wealth, grow economies and secure enough food, clean water and energy by ensuring land users an enabling environment for sustainable land management. Through partnerships, the Convention’s 197 parties set up robust systems to manage drought promptly and effectively. Good land stewardship based on sound policy and science helps integrate and accelerate achievement of the Sustainable Development Goals, builds resilience to climate change and prevents biodiversity loss. https://unccd.int About the International Year of Rangelands and Pastoralists On the initiative of Mongolia, the United Nations General Assembly has designated 2026 the International Year of Rangelands and Pastoralists (IYRP 2026) to enhance rangeland management and the lives of pastoralists. With this declaration, UN Member States are called upon to invest in sustainable rangeland management, to restore degraded lands, to improve market access by pastoralists, to enhance livestock extension services, and to fill knowledge gaps on rangelands and pastoralism. The IYRP 2026 will coincide with the UNCCD COP17 to be hosted by Mongolia. https://iyrp.infoÂ

To what extent are a country’s economy, people, and infrastructure able to cope with drought and how can they do better? That is what the latest initiative of IDRA looks to answer, as 75 per cent of Earth’s land has become permanently drier in the last three decades and drought is driving forced displacement, disrupting shipping and hampering food and energy production around the world.The International Drought Resilience Observatory (IDRO), the first global AI-driven platform for proactive drought management, unveiled its prototype at the 16th Conference of the Parties (COP16) of the UN Convention to Combat Desertification (UNCCD) in Riyadh, which laid the groundwork for a future global drought regime.As the tool enters its final development phase ahead of the next UN land conference, which will take place in Mongolia in 2026, IDRO developers and partners break down what sets the Observatory apart, how it fits with existing drought-related initiatives, and why it matters for climate change adaptation.What kind of insights does IDRO provide?IDRO sheds light on the capacity of territories to anticipate, prepare for, and adapt to drought from various perspectives —built environments, natural environments, communities, and the economy. By selecting different variables, users from the global to the local level can generate visualizations to understand where the pain points are and set priorities for action.“With IDRO, authorities and land and water managers will be able to analyze and visualize key drought resilience indicators as the basis for better decisions,” says UNCCD Senior Advisor Edgar GutiĂ©rrez-Espeleta.Importantly, users needn’t be specialists to use, and draw value from, the tool, which can support interventions across global, regional, country, and local scales.Why do we need an International Drought Resilience Observatory?“We must move from merely assessing drought risks towards building resilience,” says Andrea Toreti, senior scientist at the European Commission’s Joint Research Centre (EC- JRC), who coordinates the Copernicus European and Global Drought Observatories. “This is precisely IDRO’s added value: helping to quantify and evaluate the drought resilience status of a place to inform action on the ground.”The confirmation of 2024 as the warmest year on record highlights the growing urgency to turn science and data into policies and policies into action.“Simply put, we cannot adapt to climate change without building drought resilience,” says Roger Pulwarty, Senior Scientist at the Physical Sciences Laboratory of the US National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). State Secretary of Environment of Spain Hugo Morán, UNCCD Executive Secretary Ibrahim Thiaw, Deputy Minister for Environment of Saudi Arabia Osama Faqeeha, Minister of Environment and Ecological Transition of Senegal Daouda Ngom, and European Commissioner for Environment, Water Resilience and a Competitive Circular Economy Jessika Roswall, during the IDRO presentation at COP16 in December 2024.What unique value does IDRO add to existing drought databases and tools?In the past decade, experts have produced a wealth of data, indicators and metrics on drought and have advocated for a shift in emphasis from response to preparedness. However, the breadth and complexity of this information and the fact that it is scattered means it can be hard for busy decision-makers to use it.IDRO will draw on the best available data globally —including NASA’s and Copernicus’— to answer queries in a format that non-specialists can easily assimilate.“IDRO will package complex drought resilience information into accessible, customizable, and highly actionable formats, unlocking a world of possibilities in terms of assessing priorities, targeting investments, and monitoring progress,” says Hugo Morán, State Secretary of Environment of Spain, which co-chairs IDRA.Who is leading the development of IDRO?IDRO is an initiative of the International Drought Resilience Alliance (IDRA), a global coalition of more than 70 countries and organizations hosted by the UNCCD.The creation of the Observatory is overseen by the IDRA secretariat in collaboration with the Yale Center for Ecosystems + Architecture, which acts as a developer, and top experts from governmental, non-governmental, multilateral, and research organizations from around the world.At a COP16 event on IDRO, Executive Secretary of UNCCD Ibrahim Thiaw pointed out the systemic nature of drought and the need to tackle it together: “We can only achieve meaningful results by joining forces; IDRO is a perfect example of the collaborative mindset we require to protect people from impending and future droughts.”The Minister of Environment and Ecological Transition of Senegal Daouda Ngom, who co-chairs IDRA, also welcomed the development of the Observatory: “It reaffirms our joint commitment to making drought resilience a cornerstone of sustainable development and international cooperation.”What initiatives does IDRO build on?The Drought Initiative, launched by UNCCD in 2018, has already supported more than 70 countries in creating national drought plans and improving the technical and institutional capacity to enhance drought management. Additionally, it put together a toolbox that stakeholders can use to boost the resilience of people and ecosystems to drought.How does IDRO relate to initiatives like the Riyadh Drought Partnership?Unveiled at UNCCD COP16, the Riyadh Global Drought Resilience Partnership is a financial facility launched by Saudi Arabia —an IDRA member since 2024— to support 80 of the world’s most vulnerable countries in preparing for drought.IDRA, which is currently focused on mobilizing political will and developing innovative tools like IDRO, is proud to have inspired the Partnership and the Arab Coordination Group to raise USD 12.15 billion for the land and drought agenda, as announced during COP16.“IDRO will provide critical information to vulnerable communities and synergize with the Riyadh Partnership,” said Deputy Minister for Environment of Saudi Arabia Osama Faqeeha at an IDRO event at the UN conference.What is next for IDRO?IDRA is convening leading drought experts and allies to fine tune suitable environmental and social indicators for drought resilience; further develop the functionalities of the Observatory, which harnesses remote-sensing data and AI; and enhance data collection and visualization. The final version of IDRO, with all its functionalities, is expected to launch at UNCCD COP17 in Mongolia in 2026.Â

Une conférence des Nations Unies à Riyad trace la voie pour une action mondiale pour les terres et la sécheresseRiyad, Arabie Saoudite, 14 décembre — Après deux semaines de négociations intenses sur les moyens de lutter contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse, la plus grande et inclusive conférence des Nations Unies sur les terres s’est achevée à Riyad, en Arabie Saoudite.Près de 200 pays réunis lors de la 16ᵉ Conférence des Parties (COP16) à la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD) se sont engagés à donner la priorité à la restauration des terres et à la résilience face à la sécheresse dans les politiques nationales et la coopération internationale, en tant que stratégie essentielle pour la sécurité alimentaire et l’adaptation au changement climatique. Les nations ont également réalisé des avancées significatives dans la préparation d’un futur régime mondial de gestion de la sécheresse, qu’elles prévoient de finaliser lors de la COP17 en Mongolie en 2026. Par ailleurs, plus de 12 milliards de dollars ont été promis pour lutter contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse à travers le monde, notamment dans les pays les plus vulnérables.Parmi les principaux accords conclus à la COP16 figurent la création d’un Caucus pour les peuples autochtones et d’un Caucus pour les communautés locales, afin de garantir que leurs perspectives uniques et leurs défis soient adéquatement représentés ; la poursuite de l’Interface Science-Politique de la Convention pour renforcer la prise de décision basée sur la science ; et la mobilisation de l’engagement du secteur privé dans le cadre de l’initiative Business4Land.La COP16 a été la conférence de la CNULCD la plus grande et la plus diversifiée à ce jour : elle a attiré plus de 20 000 participants, dont environ 3 500 issus de la société civile, et a proposé plus de 600 événements dans le cadre du premier Programme d’Action visant à impliquer les acteurs non étatiques dans les travaux de la Convention.Dans sa déclaration, la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina J. Mohammed, a souligné : « Notre travail ne s’arrête pas à la clôture de la COP16. Nous devons continuer à relever la crise climatique — c’est un appel à l’action pour que chacun de nous embrasse l’inclusivité, l’innovation et la résilience. Les jeunes et les peuples autochtones doivent être au cœur de ces discussions. Leur sagesse, leurs voix et leur créativité sont indispensables pour bâtir un avenir durable avec un espoir renouvelé pour les générations à venir. »Dans ses remarques de clôture, le Président de la COP16, le Ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdulrahman Alfadley, a déclaré que cette réunion marquait un tournant dans la sensibilisation internationale à la nécessité urgente d’accélérer la restauration des terres et la résilience face à la sécheresse.« L’accueil de cette importante conférence par le Royaume reflète son engagement continu en faveur des enjeux environnementaux et du développement durable. Cela réaffirme sa détermination à collaborer avec toutes les parties pour préserver les écosystèmes, renforcer la coopération internationale dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres, et répondre aux défis liés à la sécheresse. Nous espérons que les résultats de cette session conduiront à un changement significatif qui intensifiera les efforts pour préserver les terres, réduire leur dégradation, renforcer les capacités à faire face à la sécheresse, et contribuer au bien-être des communautés à travers le monde. »Lors de la séance plénière de clôture de la COP16, le Sous-Secrétaire général et Secrétaire exécutif de la CNULCD, Ibrahim Thiaw, a déclaré : « Comme nous l’avons discuté et constaté, les solutions sont à notre portée. Les actions que nous avons entreprises aujourd’hui façonneront non seulement l’avenir de notre planète, mais aussi les vies, les moyens de subsistance et les opportunités de ceux qui en dépendent. »Il a également mis en avant un changement significatif dans l’approche mondiale des questions liées aux terres et à la sécheresse, en soulignant les défis interdépendants avec d’autres enjeux globaux tels que le changement climatique, la perte de biodiversité, la sécurité alimentaire, les migrations forcées et la stabilité mondiale.Le Président de la COP16, Abdulrahman Alfadley, a ajouté : « Les gouvernements, le secteur privé, les organisations et d’autres entités ont lancé de nombreuses initiatives. À cet égard, je tiens à saluer l’annonce faite par le Groupe de Coordination Arabe concernant l’allocation de 12 milliards de dollars pour soutenir des projets visant à réduire la dégradation des terres et à se préparer à la sécheresse. De plus, plus de 30 décisions ont été adoptées sur des sujets clés au cours du processus de négociation, notamment la migration, les tempêtes de poussière, le renforcement du rôle de la science, de la recherche et de l’innovation, ainsi que l’autonomisation des femmes pour relever les défis environnementaux. Les décisions ont également introduit de nouveaux thèmes à l’agenda, notamment les parcours pastoraux et les systèmes agroalimentaires durables sur le plan environnemental. »Besoins financiers et annonces de contributionsLors de la conférence, les participants ont appris que la CNULCD estime qu’au moins 2 600 milliards de dollars d’investissements sont nécessaires d’ici 2030 pour restaurer plus d’un milliard d’hectares de terres dégradées et renforcer la résilience face à la sécheresse. Cela équivaut à 1 milliard de dollars d’investissements quotidiens entre aujourd’hui et 2030 pour atteindre les objectifs mondiaux de restauration des terres et lutter contre la désertification et la sécheresse.De nouvelles contributions pour des projets de restauration à grande échelle et de préparation à la sécheresse ont été annoncées, notamment le Partenariat mondial de résilience à la sécheresse de Riyad, qui a mobilisé 12,15 milliards de dollars pour soutenir 80 des pays les plus vulnérables au monde dans le renforcement de leur résilience à la sécheresse, dont 10 milliards de dollars provenant du Groupe de Coordination Arabe.L’initiative de la Grande Muraille Verte (GMV), menée par l’Afrique pour restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées, a également mobilisé 11 millions d’euros de la part du gouvernement italien pour la restauration des paysages au Sahel et 3,6 millions d’euros du gouvernement autrichien pour renforcer la coordination et la mise en œuvre de l’initiative dans 22 pays africains. Cet élan s’inscrit dans le cadre de l’Accélérateur GMV, un effort soutenu par la CNULCD pour atteindre les ambitions d’un Sahel plus vert et prospère.En outre, les États-Unis et plusieurs pays partenaires ainsi que des organisations ont annoncé un total de près de 70 millions de dollars d’investissements pour faire avancer la Vision pour les cultures et sols adaptés (VACS). Cette initiative vise à bâtir des systèmes alimentaires résilients, basés sur des cultures diversifiées, nutritives et adaptées au climat, cultivées dans des sols sains.La première COP de la CNULCD jamais organisée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a permis de mettre en lumière les défis spécifiques de la région et de présenter des solutions innovantes à la dégradation des terres et à la sécheresse.Le Royaume d’Arabie Saoudite a annoncé cinq nouveaux projets d’une valeur totale de 60 millions de dollars pour intensifier les efforts climatiques et environnementaux dans le cadre de l’Initiative Verte Saoudienne. La présidence de la COP16 de la CNULCD a également annoncé le lancement d’une initiative internationale de surveillance des tempêtes de sable et de poussière. Cet effort, qui fait partie d’un système régional d’alerte précoce, vise à compléter les initiatives existantes supervisées par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM).L’Observatoire International de Résilience à la Sécheresse (IDRO), dont le prototype a été dévoilé lors de la COP16, sera la première plateforme mondiale basée sur l’intelligence artificielle pour aider les pays à évaluer et renforcer leur capacité à faire face à des sécheresses plus sévères. Cet outil innovant est une initiative de l’Alliance Internationale pour la Résilience à la Sécheresse (IDRA), que l’Arabie Saoudite a rejointe plus tôt cette année.Une plus grande voix pour les peuples autochtones et autres acteurs non étatiquesDans une décision historique, les Parties ont demandé la création d’un Caucus pour les peuples autochtones et d’un Caucus pour les communautés locales. L’objectif est de garantir que leurs perspectives et priorités uniques soient pleinement représentées dans les travaux de la Convention. La déclaration Terres Sacrées, présentée lors du tout premier Forum des peuples autochtones tenu à une COP de la CNULCD, a souligné le rôle des peuples autochtones dans la gestion durable des ressources et a appelé à une plus grande implication dans la gouvernance mondiale des terres et de la sécheresse, notamment à travers leur participation aux efforts de restauration des terres.« Aujourd’hui, l’histoire a été écrite », a déclaré Oliver Tester, représentant des peuples autochtones d’Australie. « Nous nous réjouissons de défendre notre engagement à protéger la Terre Mère grâce à un Caucus dédié et quittons cet espace avec la conviction que nos voix seront entendues. »La COP16 a également enregistré la participation la plus importante de jeunes à ce jour, dans le cadre de la Stratégie et du Plan d’action pour l’engagement des jeunes de la CNULCD. Ce programme vise à donner un rôle plus important aux jeunes dans les négociations et actions liées aux terres et à la sécheresse, tout en leur fournissant un soutien technique et financier pour leurs initiatives.Sur le plan du genre, les pays ont souligné la nécessité d’accorder une attention particulière à toutes les formes de discrimination subies par les femmes et les filles lors de la conception et de la mise en œuvre de politiques et de programmes liés à la dégradation des terres et à la sécheresse.En reconnaissance du rôle essentiel du secteur privé, qui ne contribue actuellement qu’à hauteur de 6 % au financement de la restauration des terres et de la résilience face à la sécheresse, les Parties ont mandaté le Secrétariat de la CNULCD et le Mécanisme Mondial pour mobiliser l’engagement du secteur privé dans le cadre de l’initiative Business4Land. Cette décision met en avant le rôle crucial des stratégies environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), ainsi que des financements durables, dans la lutte contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse (DLDD). Elle fait suite au Forum Business4Land, qui a rassemblé à la COP de la CNULCD le plus grand nombre de participants du secteur privé jamais enregistré — plus de 400 — issus d’industries telles que la finance, la mode, l’agroalimentaire et les produits pharmaceutiques.Renforcement de la science sur les terres et la sécheresseReconnaissant le rôle de la science comme fondement de politiques solides, les Parties ont convenu de prolonger l’Interface Science-Politique (SPI) de la CNULCD, créée lors de la COP11 en 2013, afin de traduire les découvertes scientifiques en recommandations pour les décideurs. À la COP16, par exemple, le SPI a présenté des preuves définitives montrant que les trois quarts des surfaces terrestres exemptes de glace sont devenues plus sèches de manière permanente au cours des 30 dernières années, avec une prévision de cinq milliards de personnes vivant dans des zones arides d’ici 2100, soulignant l’urgence d’agir.Le rapport de la CNULCD « La menace mondiale des terres qui s’assèchent : Tendances régionales et mondiales de l’aridité et projections futures » a révélé qu’environ 77,6 % des terres de la planète ont connu des conditions plus sèches depuis les années 1990, par rapport aux 30 années précédentes. Pendant cette même période, les zones arides — des régions caractérisées par de faibles précipitations — se sont étendues d’environ 4,3 millions de km², soit une superficie presque un tiers plus grande que celle de l’Inde, le 7ᵉ plus grand pays du monde. Les zones arides couvrent désormais 40,6 % de toutes les terres de la planète, à l’exception de l’Antarctique.Sept des neuf limites planétaires sont négativement affectées par une utilisation non durable des terres, comme le souligne le rapport de la CNULCD Reculer du précipice : Transformer la gestion des terres pour rester dans les limites planétaires, produit en collaboration avec l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact climatique. Ce rapport explique comment la dégradation des terres compromet la capacité de la Terre à soutenir une population humaine croissante. Il réitère que l’agriculture est responsable de 23 % des émissions de gaz à effet de serre, 80 % de la déforestation et 70 % de l’utilisation de l’eau douce, appelant à une transition urgente dans l’utilisation des terres pour éviter le précipice.Selon l’Atlas mondial de la sécheresse et le rapport Économie de la résilience à la sécheresse récemment publiés par la CNULCD, les sécheresses affectent les moyens de subsistance de 1,8 milliard de personnes dans le monde, poussant les communautés déjà vulnérables au bord du gouffre. Elles coûtent également environ 300 milliards de dollars par an, menaçant des secteurs économiques clés tels que l’agriculture, l’énergie et l’eau.De Riyad à la MongoliePour la première fois, les Parties à la CNULCD ont adopté une décision encourageant la gestion durable, la restauration et la conservation des parcours naturels — vastes écosystèmes destinés au pâturage — en prévision de la COP17, qui sera accueillie par la Mongolie en 2026, durant l’Année internationale des parcours naturels et des pasteurs. Ces écosystèmes couvrent la moitié de la surface terrestre de la planète et constituent l’usage des terres dominant dans les zones arides du monde, mais ils ont longtemps été négligés et disparaissent plus rapidement que les forêts tropicales.La dégradation des parcours naturels menace un sixième de l’approvisionnement alimentaire mondial, avec le risque d’épuiser un tiers des réserves de carbone de la Terre. Environ deux milliards de personnes vivant dans des zones pastorales figurent parmi les populations les plus vulnérables face à la désertification, à la dégradation des terres et à la sécheresse.FINNOTESDemandes des médias :Pour toute demande d’information, veuillez contacter le bureau de presse de la CNULCD à l’adresse suivante : press@unccd.int ou unccd@portland-communications.comLes décisions de la COP16 sont disponibles ici : https://www.unccd.int/cop16/official-documentsÀ propos de la CNULCD :La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) est un accord international sur la gestion durable des terres. Elle aide les populations, les communautés et les pays à créer des richesses, à développer les économies et à garantir un accès suffisant à la nourriture, à l’eau potable et à l’énergie en offrant aux utilisateurs des terres un environnement propice à leur gestion durable. Par le biais de partenariats, les 197 Parties à la Convention mettent en place des systèmes robustes pour gérer rapidement et efficacement les sécheresses. Une gestion responsable des terres, fondée sur des politiques et des données scientifiques solides, contribue à intégrer et accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable, renforce la résilience au changement climatique et prévient la perte de biodiversité.À propos de la COP16 :La Conférence des Parties (COP) a été établie par la Convention comme son principal organe décisionnel. Elle est composée des 197 Parties à la CNULCD (196 pays et l’Union européenne) et est responsable de guider la Convention pour qu’elle puisse répondre aux défis mondiaux et aux besoins nationaux. Coïncidant avec le 30ᵉ anniversaire de la Convention, la COP16 de la CNULCD a été la première grande conférence des Nations Unies organisée par le Royaume d’Arabie Saoudite et un événement marquant pour relever l’ambition mondiale et accélérer l’action en faveur de la résilience des terres et des sécheresses, grâce à une approche centrée sur les populations. C’était également la première fois qu’une COP de la CNULCD se tenait dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, qui connaît de première main les impacts de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse.
