Ibrahim Thiaw: Remarks at African Group pre-COP preparatory meeting
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30 March 2022
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Statement
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Desertification
Excellence Monsieur le Ministre,
Monsieur le Président du Groupe Africain,
Honorables représentants de la Commission de l’Union Africaine de le Banque Africaine de Développement
Honorables délégués,
Mesdames et Messieurs
Permettez-moi, à l’entame de mes propos, d’exprimer l’immense plaisir que j’ai d’être de nouveau à Marrakech.
Cet endroit mythique, tracé au 11è siècle par les Almoravides.
Marrakech reste à ce jour marqué par un fonds culturel remontant à l’empire du Ghana.
Ceci explique peut-être pourquoi, dans mon subconscient, je suis toujours enthousiasmé à l’idée de revoir Marrakech.
Aussi, voudrais-je saisir cette occasion pour exprimer toute ma gratitude au Royaume du Maroc pour la chaleur de l’accueil et l’hospitalité particulière dont le peuple et le gouvernment chérifien ont le secret.
Dear friends,
2022 is an important year for Africa. The continent is hosting UNCCD COP15 in Abidjan, Côte d’Ivoire, and UNFCCC COP27 in Sharm El Sheikh, Egypt.
This is an opportunity for Africa to exercise its leadership and address ecosystem restoration, especially land restoration, and mitigating the effects of drought and climate change.
The last time Africa hosted a UNCCD COP was 9 years ago, in 2013, in Windhoek, Namibia.
I am grateful to Côte d’Ivoire for hosting our COP.
This great African Nation is once again playing its leadership role, despite the complexity of hosting such an event during the ongoing pandemic and under the very special circumstances currently prevailing in the world.
Côte d’Ivoire is a renowned world leader in cocoa production and other commodities, including coffee, cashew nuts, rubber and cotton.
The economy of the country, like many others in Africa, is largely based on its natural capital. So in a way, we will be celebrating the great achievements of the country.
Mesdames, messieurs,
Permettez-moi de vous dire un peu plus sur la COP.
Une conférence que nous organisons sous le thème: « Terre. La vie. Héritage : de la rareté à la prospérité».
C’est un appel à l’action pour garantir que la terre qui est la bouée de sauvetage de cette planète, continue de profiter aux générations présentes et futures.
La COP commence par un Sommet de Chefs d’État et de Gouvernement le 9 mai, suivi le lendemain, d’un segment ministériel. UnCaucus sur le genre sera tenu le 10 avec la Première Dame de Côte d’Ivoire à l’honneur.
Deux grandes thématiques domineront les discussions du Segment de Haut niveau, à savoir la Sècheresse et la Restauration des terres dégradées à grande échelle.
Le monde réalise enfin que la sécheresse est un phénomène qui nous affecte tous.
Riche ou pauvre, aucun pays n’est à l’abri de la sécheresse.
Lorsqu’elle survient dans les pays moins nantis, la sécheresse aggrave la pauvreté et la famine.
La sécheresse pèse lourdement sur les économies africaines et le PIB. Malheureusement, elle affecte de manière disproportionnée les plus vulnérables en particulier les pauvres, les femmes et les enfants.
Cette année encore, nous avons tous été choqués par des images insoutenables provenant de Madagascar et de la Corne de l’Afrique.
Nous avons perdu le sommeil au vu de ces images d’enfants faméliques, d’adultes en situation de malnutrition ou de girafes gisant sur des terres chaudes et craquelantes.
Dans les conditions extrêmes, la sécheresse arrache aux populations les plus vulnérables le seul espoir qui leur restait : nourrir leurs enfants pour survivre à la famine.
En effet, pour ceux dont la terre est la seule source de revenu, les épisodes de sécheresse sont synonymes de perte de production, de perte d’espoir, voire de perte de vie.
A chaque fois que la sécheresse sévit, un implacable chapelet de malheurs s’abat sur ceux dont la terre est la seule source de revenu. A défaut de pluies, les paysans et les éleveurs voient le ciel leur tomber sur la tête.
En effet, répétons le pour une troisième fois, les petits producteurs n’ont que la terre comme source unique de revenu.
Pour eux, la terre est leur Produit National Brut, le seul refuge qui soit.
Aussi, une terre dépouillée de sa couverture productrice et dont les sols sont dépecés, renvoie-t-elle à l’image, violente, d’un visage scarifié ou d’un corps mutilé.
Alors que les petits producteurs africains sont parmi les plus vulnérables aux déficits pluviométriques, il convient de rappeler avec insistance, que la sécheresse n’est pas qu’un phénomène africain. Des épisodes de sécheresse surviennent sous toutes les latitudes, avec des conséquences humaines, écologiques et économiques plus ou moins graves.
Cette année, le Maroc où nous sommes réunis aujourd’hui n’a guère été épargné.
Pas plus pour les Etats-unis, l’Espagne, le Canada ou le Portugal. Chaque année, l’on égraine une liste de plus plus longue de pays affectés.
La sécheresse semble porter plusieurs noms, reflet de la multitude de conséquences du désastre naturel: famine, feux de forêts, décroissance économique, troubles civils, instabilité politique, insécurité alimentaire etc.
La sécheresse détruit les écosystèmes, déstructure les sociétés et jette des millions de personnes sur les routes de l’immigration forcée, accentuant l’exode rural.
La sécheresse accentue les phénomènes de suicide. Que reste-t-il à faire à un éleveur ou un paysan qui perd jusqu’à sa dignité ?
Reconnaissant la nature multiforme des conséquences de sécheresses, rendues de plus en plus fréquentes et violentes par les variations climatiques, la COP14 à New Delhi a donc mis en place un groupe de travail intergouvernemental et multi-disciplinaire sur la sécheresse.
L’objectif est d’éclairer le débat lors de notre prochaine session.
Le groupe de travail a soumis son rapport pour la COP 15, dans l’espoir d’aider à atténuer les risques et les impacts négatifs de la sécheresse.
J’espère que le rapport du Groupe de Travail aidera les Parties à identifier les solutions idoines, adaptées à la situation des différentes catégories d’économies.
Une panoplie de solutions semblent s’offrir aux Parties. Il serait judicieux d’en explorer les différents potentiels.
Les négociations sur la sécheresse représentent une des plus importantes négociations de l’histoire de la Convention. Et le Groupe Africain a un rôle très important à jouer.
L’autre grand thème de notre COP sera la restauration à grande échelle. Le monde réalise enfin que la restauration des terres est une réponse multiforme à différents défis auxquels l’humanité fait face. A commencer par les sécheresses.
Restaurer les terres, c’est les rendre à nouveau productives – pour satisfaire aux besoins de sécurité alimentaire, pour l’approvisionnement en eau ou la création d’emploi.
Restaurer les terres à grande échelle, c’est aussi contribuer à l’atténuation des effets du changement climatique, c’est conserver la biodiversité et lutter contre la pauvreté. La terre est le PIB du pauvre ; c’est son compte bancaire.
La restauration des terres à grande échelle est ainsi un instrument de paix, de prospérité et de stabilité pour les futures générations.
Que l’Afrique s’engage avec autant de conviction sur des programmes régionaux de réhabilitation des terres à grande échelle est une source d’inspiration. Les initiatives en cours au Sahel (la Grande muraille verte), ou en développement en Afrique australe ou possiblement de l’Afrique orientale servent de modèles. D’autres régions d’Afrique suivront, comme le font déjà le Moyen Orient (Middle East Green Initiative), la Chine, l’Inde, le Pakistan, l’Union Européenne ou encore l’Amérique latine.
L’Afrique doit poursuivre et renforcer ses investissements pour réhabiliter ses terres productives. Il s’agit d’une activité economiquement rentable.
Le Continent a en effet perdu au moins 65% de ses terres arables au cours des 70 dernières années, alors que sa population a cru d’au moins 600% pendant la même période.
Pour un continent dont l’économie dépend tant du secteur primaire, cette disproportion entre la disponibilité des terres arables et le nombre de nouvelles bouches à nourrir est inquiétante et mérite une attention particulière.
Dear delegates,
Let me share with you a piece of good news: land restoration is increasingly attracting financial resources, both from the private and the public sectors. The private sector has come to understand that bringing the land back to health is a profitable business. For the agro-business, but also for nature conservation, thanks to eco-tourism.
The trends we see from the public sector for the Africa’s Great Green Wall, along with the G20 Initiative or the Middle East Initiative on Land Restoration are very encouraging.
COP15 will of course also address many other inter-related issues, which you will be discussing over the next three days. These include gender, land tenure, migration, sand and dust storms. The Secretariat has prepared working documents which are accessible to Parties.
I am sure my colleagues here in this room will provide you with more detailed presentations of how the Summit of Heads of States, the Ministerial sessions, the High Level Gender Caucus and many other events will be organised.
Before I conclude, let me once again express my deep gratitude to the African Union and to the African Development Bank and to the African Forest Forum for their support, together with Morocco, in organising this important meeting. I do hope the meeting will help you coordinate better and consolidate your positions, ahead of the upcoming session of your Conference of the Parties.
Abidjan will be hosting an African COP. This conference will be an important milestone in the life of your Convention. We are here to assist/support you achieve your ambitions.
.كلمة أخيرة لشكر المغرب مرة أخرى على جودة ضيافته وكرم ملكه وحكومته وشعبه
شكرا جزيلا
Publications
The report “Land Degradation Neutrality for Biodiversity Conservation: How Healthy Land Safeguards Nature” highlights how LDN can address the priorities of both the CBD and the…